1. |
Sous ton foulard d'hiver
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SOUS TON FOULARD D'HIVER
J'aime la pluie quand elle pleure sur l'été
Ses gouttes en vie qui se meurent d’éclater
J'aime l'écume des ruisseaux au printemps
À croire que mère Nature se brosse les dents
J'aime l'automne quand sa lumière tiède
Traverse en éclats les rameaux du cèdre
Mais par dessous tout...
J'aime quand tu plisses tes yeux polaires
Déduire un sourire sous ton foulard d'hiver, sous ton foulard d'hiver
J'aime le temps quand il danse sur les jours
Quand passent les heures sur le dos de l'amour
J'aime la terre et ses millions d'oiseaux
Qui flânent en l’air au-dessus de ses eaux
J'aime la mer ciel qui me chante sa vie
Vagues fidèles et douce mélancolie
Mais par dessus tout...
J'aime quand tu plisses tes yeux polaires
Déduire un sourire sous ton foulard d'hiver, sous ton foulard d'hiver
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2. |
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VILLE FANTÔME (NOBODY HOME)
Le ruisseau borde les maisons défaites
Y’a des nids d’oiseaux dans les boites aux lettres
Les cordes ne tournent plus dans les ruelles
Les pierres ne roulent plus sur les jeux de marelles
There’s nobody home dans ma ville fantôme
There’s nobody home dans ma ville fantôme
Les papiers volent dans la gare endormie
Tous les plans de la ville tournent au vent de minuit
Plus un son le long de la voie ferrée
Plus un bruit, plus un cri, reste que ma voix fêlée
There’s nobody home dans ma ville fantôme
There’s nobody home dans ma ville fantôme
Mon lit est une ville déserte
Mon coeur un terrain vague
Depuis qu’est partie celle qui avait l’autre bague
There’s nobody home
There’s nobody home
There’s nobody home dans ma ville fantôme
There’s nobody home dans ma ville fantôme
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3. |
À l'orée d'un bois joli
04:39
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À l’orée d’un bois joli
Là où le soleil fracasse
La verdure d’une tignasse
Où mystère y fait son nid
Du côté Est un grand pic
Perché à la cime d’un arbre
Camouflant son cœur de marbre
Sous un plumage esthétique
Côté Ouest une tourterelle
Roucoulant un air morose
Pauvre et triste demoiselle
Pleurant sans savoir la cause
Qui ne rêve pas de planer?
Comme ces oiseaux de lumière
Les amours qui s’envolent l’été
Retombent trop souvent l’hiver
Il aurait voulu chanter
Attendrir son cœur de roche
Laisser pour un temps sa pioche
Et profiter de l’été
Elle ne voudrait plus pleurer
Elle voudrait un beau plumage
Elle souhaiterait se percher
Sur la crête des nuages
Qui ne rêve pas de planer?
Comme ces oiseaux de lumière
Les amours qui s’envolent l’été
Retombent trop souvent l’hiver
D’un coup d’aile elle se rapproche
Du grand arbre qui s’effiloche
Sous les labeurs du pic bois
Qui ne s’y attendait pas
Dans un élan de courage
Elle se mit à fredonner
Au pied du chêne troué
Un air pour l’oiseau volage
Ému par tant de beauté
Descendit le cœur léger
Contempler la sérénade
De la belle au chant maussade
Et quand elle eut terminé
Il eut l’idée d’un baiser
À déposer dans son cou
Constellé de duvet doux
Les yeux clos il rassembla
Tout ce qu’il avait d’audace
Et lorsqu’il la caressa
Le sang coula sur la glace
Son aiguille trop acérée
Lui transperça net l’aorte
Et la belle s’affaissa morte
Dans l’étreinte de février
Qui ne rêve pas de planer?
Comme ces oiseaux de lumière
Les amours qui s’envolent l’été
Retombent trop souvent l’hiver
À l’orée d’un bois joli
Le cœur gros comme son pays
Depuis creuse sans s’arrêter
Pour oublier le baiser
Si par hasard vous croisez
Le grand pic dans sa tourelle
Vous verrez sa tête tachée
Du sang de la tourterelle
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4. |
Est-ce que je rêve?
04:20
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EST-CE QUE JE RÊVE?
Est-ce que je rêve?
J’ai vu la mer, avaler le décor
Et des soleils tout en émoi inspirer aux aurores
Des coffres forts, des bulles de verres chantées comme des voyelles
Des ancres bleues au fond des fjord grignotées par le sel
Est-ce que je rêve?
J’ai vu le temps s'évanouir en fumée
Et des horloges en bois d’ébène qui ne savent plus compter
Des murs de plomb sur des frontières au contour fatigué
Et des canons pointés en l’air au nom des libertés
J’ai vu tes yeux et des tempêtes se fondre au cœur des alizées
Des aquarelles à l’eau secrète puisée à même ta beauté
Est-ce que je rêve ou c'est l'amour qui m'aurait retrouvé?
Existe-il des mélodies qui ne peuvent pas mourir?
Et des portées seules qui s’ennuient parsemées de soupirs
Des symphonies de ruisseaux clairs au parcours lumineux
Des chœurs de pluie où le tonnerre se moque bien des dieux
J’ai vu tes yeux et des tempêtes se fondre au cœur des alizées
Des aquarelles à l’eau secrète puisée à même ta beauté, à même ta beauté
Est-ce que je rêve ou c'est l'amour qui m'aurait retrouvé?
Car s'il est vrai que j'imagine
Un monde sans réalité
Je ne vois pas où il y a crime
Sinon celui de t'embrasser, de t'embrasser
Est-ce que je rêve ou c'est l'amour qui m'aurait retrouvé?
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5. |
Dans ton nid blanc
03:18
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DANS TON NID BLANC
Couchée dans ton nid blanc
Comme une plume rare
Soulevée lentement
Par la brise du soir
Une brise d’hiver
Dans la chambre à coucher
À en geler la mer
Jusqu’aux abysses cachés
Tu as cru à l’amour
Tu n’as pas bien compris
Les gestes à demi-jour
Et les promesses aussi
Tu te noies de remords
Dans ton naufrage caché
Tu te convaincs le corps
D’avoir tout inventé
Et tu planes sur les jours en suivant le printemps
Même si ton cœur est lourd tu t’éveilles en sifflant
Toutes ces douces mélodies
Qu’on ne t’a pas données au matin
Toutes ces douces mélodies
Dont tu avais besoin
Il te disait souvent
Il te le disait trop
Que sa vie était belle
Vue à viol d’oiseau
Tu te souviens des mains
Immenses comme un ciel gris
Sur tes ailes fragiles
Sur tes mots interdits
Et tu planes sur les jours en suivant le printemps
Même si ton cœur est lourd tu t’éveilles en sifflant
Toutes ces douces mélodies
Qu’on ne t’a pas données au matin
Toutes ces douces mélodies
Dont tu avais besoin
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Antoine Mainville Québec
Bio
C’est au Lac-des-Écorces, petit village en bordure de Mont-Laurier, qu’Antoine
Mainville rencontre la musique aux aurores de sa vie, qui depuis ancre en lui la force discrète et la poésie dont est empreint son style folk. Maintenant installé à Montréal, il s’emploie à préserver précieusement son enracinement dans cette nature intérieure, à la fois source et refuge.
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